Football, le sport le plus populaire au Vietnam, a une histoire riche qui remonte à des siècles. Les premières traces de ce jeu ont été observées pendant la dynastie Dinh (968-980) où il était connu sous le nom de "Đánh Cù". Au fil des ans, le football a évolué en tant que sport national du Vietnam, reflétant l'évolution culturelle et sociale de ce pays d'Asie du Sud-Est.
En 1940, la Fédération de Football du Tonkin (FFT), qui a été fondée par des Vietnamiens pour organiser le football, a eu une influence déterminante dans la formation de clubs professionnels. C'est en 1959 que le premier championnat national a vu le jour. Le nom de cette ligue s'est ensuite modifié en "V-League", qui existe encore aujourd'hui. Cette évolution du football au Vietnam reflète le désir croissant de la population de participer activement aux jeux internationaux, en plus des tournois locaux.
Avec un passé chargé de conflits et de guerres, le football a souvent servi comme un moyen de libérer la tension et de promouvoir une identité vietnamienne distincte. De nos jours, malgré un système éducatif axé sur d'autres sports comme le judo, le football reste le sport le plus aimé et pratiqué. C'est en partie grâce à des clubs professionnels bien organisés et à la participation d'une grande population de fans passionnés qui font du football vietnamien un phénomène social unique.
Les équipes nationales vietnamiennes ont obtenu des succès impressionnants, particulièrement chez les jeunes. En 2018, les équipes masculines et féminines de moins de 23 ans se sont classées deuxième et troisième respectivement lors des championnats d'Asie de l'Est. De plus, en 2018, l'équipe masculine des moins de 23 ans a remporté les Jeux asiatiques d'Asie du Sud-Est, faisant de cette victoire une véritable icône nationale. Cependant, même si le Vietnam possède de nombreux talents potentiels, son système de formation et ses infrastructures de football restent à développer.
Les défis auxquels est confronté le football vietnamien comprennent un manque d'infrastructures et d'investissement dans le football professionnel, en particulier à l'échelle régionale. De plus, la formation de joueurs et d'entraîneurs est également une préoccupation majeure. Pour améliorer sa performance globale, le Vietnam doit investir davantage dans la construction de terrains de football et l'acquisition de compétences nécessaires pour former efficacement les jeunes footballeurs.
La Fédération Vietnamienne de Football a mis en place diverses stratégies pour améliorer la qualité du football dans le pays, notamment en augmentant l'accent mis sur l'éducation footballistique dès le plus jeune âge. Par exemple, le programme "Football pour la paix" permet aux enfants de bénéficier de formations footballistiques, tandis que le projet "Éducation par le Sport" favorise l'intégration de l'éducation physique dans l'école pour renforcer l'apprentissage du football. Ces initiatives sont cruciales pour l'amélioration du football vietnamien à long terme.
En conclusion, le football vietnamien a parcouru un long chemin depuis les temps anciens où "Đánh Cù" était joué. Aujourd'hui, il représente non seulement une source de joie et d'espoir pour de nombreux Vietnamiens, mais aussi un pont entre les cultures du monde entier. Malgré les défis qui subsistent, le potentiel du Vietnam pour devenir une force dominante dans le football est indéniable. Avec une approche bien planifiée et soutenue, il y a tout lieu de croire que le Vietnam peut réaliser encore plus de succès dans ce sport royal. La passion, la détermination et le désir de réussite qui caractérisent la nation vietnamienne se traduiront sans aucun doute par des performances remarquables sur le terrain de football à l'avenir.